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Un matin, au téléphone, parlant de la musique de SPLITt – le groupe qu’il compose depuis des lustres en compagnie de Jacques Julien –, Hugues m’explique : « Tu sais, notre son, c’est un peu de la gaufrette ! » J’écoute leurs chansons – Climb on My Room, Sandwich, Miaout, Hein ?, Dysfunction Me – et je comprends ce qu’il veut dire. On y devine le souffle de l’appartement où elles sont enregistrées, au ras de la moquette, avec trois fois rien : une guitare sans amplification, la boîte à rythme d’un synthétiseur de poche, des bruits, des frottements et des voix. Cette musique a les vertus d’un vinyle crachotant ou d’une maquette en papier Japon. Mais on aurait tort de l’opposer, au hasard, à la magnificence des harmonies des Beatles ou aux arrangements maniaques d’un Brian Wilson. Dans un cas comme dans l’autre, tout y est réglé au millimètre. Mieux : en dépit des apparences, ces musiques se rejoignent dans leurs extrêmes. Extrait d’un texte de Fabio Viscogliosi, «Les Mouvements du Cœur», in HUGUES REIP - 1990/2011 - Monographie - Ed. Villa Saint Clair, 2011 |